Jamain Philippe, Manco et le vent des Andes, édition Jeunesse L'Harmattan, 2008, 128p. 12€50
10/13 ans
Après qu'un séisme a ravagé sa tribu, Manco doit survivre seul jusqu'au jour où il rencontre un voyageur, Phiram avec lequel il va voyager de ville en ville et découvrir des milieux et des êtres totalement différents. La situation de Manco nous met face à une opposition intéressante :
-D'une part, la société où, vivant au jour le jour, on laisse libre cours aux choses,. Une société de rites, sans classes, où chaque individu compte et où la citation de P. Bouquet pourrait servir de devise : « je ne suis moi que parce que tu es toi, et mes droits face à l'autre ne sont justifiés que par mes devoirs vis-à-vis de lui ».
-D'autre part, l'état développé. Une société dotée d'une avancée certaine, enfermée dans un avenir programmé donc, dans la monotonie du quotidien, une société athée, divisée en classes et reposant sur la consommation ; une société avec des institutions multiples, où l’individualisme va jusqu’à condamner l’individu ; une société où la quête de la mise en place de « l'état parfait » est constante. Cruel dilemme : face à la société de ses racines, celle de son avenir ?
Après qu'un séisme a ravagé sa tribu, Manco doit survivre seul jusqu'au jour où il rencontre un voyageur, Phiram avec lequel il va voyager de ville en ville et découvrir des milieux et des êtres totalement différents. La situation de Manco nous met face à une opposition intéressante :
-D'une part, la société où, vivant au jour le jour, on laisse libre cours aux choses,. Une société de rites, sans classes, où chaque individu compte et où la citation de P. Bouquet pourrait servir de devise : « je ne suis moi que parce que tu es toi, et mes droits face à l'autre ne sont justifiés que par mes devoirs vis-à-vis de lui ».
-D'autre part, l'état développé. Une société dotée d'une avancée certaine, enfermée dans un avenir programmé donc, dans la monotonie du quotidien, une société athée, divisée en classes et reposant sur la consommation ; une société avec des institutions multiples, où l’individualisme va jusqu’à condamner l’individu ; une société où la quête de la mise en place de « l'état parfait » est constante. Cruel dilemme : face à la société de ses racines, celle de son avenir ?
Enzo Godinot
Meyer Caroline, Isabelle de Castille. Journal d’une princesse espagnole 1466-1469,
traduit de l’américain par Bee Formentelli, Gallimard jeunesse, collection Mon Histoire, 2009, 191 p. 9€50
11/15 ans
Ce volume de la collection des faux journaux intimes magnifiquement édité permet au jeune lectorat d’entrer en connaissance avec une partie de l’Histoire de l’Espagne que les élèves des collèges voient assez peu. C’est un premier intérêt, renforcé par le bon traitement historique du sujet par l’autrice. Le récit des événements s’arrête avant qu’Isabelle de Castille (1451- n’épouse Fernando prince d’Aragon). L’inquisition, soutenue par le couple, comme le massacre des juifs, ne sont donc évoqués qu’en épilogue et dans la chronologie qui clôt l’ouvrage.
11/15 ans
Ce volume de la collection des faux journaux intimes magnifiquement édité permet au jeune lectorat d’entrer en connaissance avec une partie de l’Histoire de l’Espagne que les élèves des collèges voient assez peu. C’est un premier intérêt, renforcé par le bon traitement historique du sujet par l’autrice. Le récit des événements s’arrête avant qu’Isabelle de Castille (1451- n’épouse Fernando prince d’Aragon). L’inquisition, soutenue par le couple, comme le massacre des juifs, ne sont donc évoqués qu’en épilogue et dans la chronologie qui clôt l’ouvrage.
Annie Mas
Hatano Isoko et Ichirô, L’Enfant d’Hiroshima, traduit du japonais par Seiichi Motono, illustrations de Joan Schatzberg, Gallimard, Folio junior, 2010 (1ère traduction française, les éditions du temps 1959), 189 p. cat.4
à partir de 11 ans
Il s’agit d’un classique de la littérature japonaise. L’éditeur rappelle qu’âgé de 8 ans, Ishirô devait tenir un journal comme le demandait le professeur à sa classe. N’y arrivant pas, la mère peu disponible et l’enfant décidèrent de s’écrire des lettres qui tiendraient lieu de journal. Le récit rassemble, donc, ces deux genres et c’est déjà un élément intéressant de réflexion. Les textes couvrent la période du 10 mai 1944 au milieu de l’année de 1947. Il recouvre donc le récit de la bombe atomique lâchée sur Hiroshima, il évoque celle qui a dévasté Nagasaki. Il décrit, aussi, les menées propagandistes des Alliés pour préparer la population à son extermination atomique.
Commençant en 1944, l’ouvrage peint le régime japonais à travers le père d’Ishiro qui se bat contre la guerre et qui, de ce fait, est sous la menace de toute dénonciation du voisinage.
Le livre vaut, aussi, bien sûr, par la description de la condition féminine dans le Japon de ces années, par le rapport fusionnel qui unit le fils à la mère.
Il s’agit d’un classique de la littérature japonaise. L’éditeur rappelle qu’âgé de 8 ans, Ishirô devait tenir un journal comme le demandait le professeur à sa classe. N’y arrivant pas, la mère peu disponible et l’enfant décidèrent de s’écrire des lettres qui tiendraient lieu de journal. Le récit rassemble, donc, ces deux genres et c’est déjà un élément intéressant de réflexion. Les textes couvrent la période du 10 mai 1944 au milieu de l’année de 1947. Il recouvre donc le récit de la bombe atomique lâchée sur Hiroshima, il évoque celle qui a dévasté Nagasaki. Il décrit, aussi, les menées propagandistes des Alliés pour préparer la population à son extermination atomique.
Commençant en 1944, l’ouvrage peint le régime japonais à travers le père d’Ishiro qui se bat contre la guerre et qui, de ce fait, est sous la menace de toute dénonciation du voisinage.
Le livre vaut, aussi, bien sûr, par la description de la condition féminine dans le Japon de ces années, par le rapport fusionnel qui unit le fils à la mère.
Philippe Geneste